ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 

  Lève-toi mon peuple! 

 Home  | Livre d'Or  | Album-Photo  | Contact  

 

 

Rubriques

Liens


Vérité, Mémoire, Justice et prévention

Pourquoi j’ai commémoré le 06 avril ? 
 
Parce que je considère que le 06/04/1994 restera à jamais tristement mémorable dans les annales de l’histoire politique du Rwanda ; 
 
Parce que je suis intimement convaincu que l’attentat du 06/04/1994, en emportant les Présidents Juvénal Habyarimana du Rwanda et son homologue Cyprien Ntaryamira du Burundi sans épargner tout l’équipage de l’avion qui les transportait, aura déclenché des événements qui ont tout chamboulé dans ma propre vie et dans celles des millions d’autres tant au Rwanda que dans la région voire dans le monde entier. 
 
Bien que je refuse obstinément toute démarche qui tenterait de justifier ou d’atténuer, par quelque procédé que ce soit, l’extermination des Tutsi du Rwanda, une « solution » annoncée, relayée par les médias et fièrement revendiquée par des autorités de l’Etat rwandais qui sont allés jusqu’à l’assimiler à une œuvre patriotique ; 
 
J’estime cependant, en mon âme et conscience, qu’il serait malhonnête et injuste d’ignorer ou de minimiser, pour quelque motif que ce soit, les victimes Hutu massacrées par les mêmes hordes d’assassins que celles dont la besogne essentielle était de purifier le Rwanda des ennemis et leurs complices tels qu’on désignait les Tutsi en général et des Hutu opposants réels ou supposés au régime d’alors. 
 
Je me suis rendu le soir du 07 avril 2006 au Palais de justice où se déroulait la cérémonie de commémoration du génocide des Tutsi organisée par l’Association Ibuka. Je n’y ai pourtant passé qu’une petite demi-heure, le temps d’écouter deux allocutions prononcées avec une émotion palpable face aux centaines de bougies allumées par les rescapés venus nombreux pour l’occasion comme chaque année à la même date et au même lieu. Une toute petite demi-heure, le temps de me faire agresser verbalement par un employé de l’ambassade du Rwanda mon pays, visiblement choqué par ma présence, la veille, au Mémorial du génocide rwandais érigé dans la Commune de Woluwé saint Pierre, où étaient venus se recueillir, dans le calme et la discipline, 150 compatriotes presque tous Hutu, à l’initiative des associations rwandaises COSAR et CLIR.  
 
« Comment peux-tu oser venir ici commémorer le génocide des Tutsi alors que tu étais hier à Woluwé Saint Pierre aux côtés des Bahutu? » me dit mon « agresseur » du jour non sans un brin d’énervement. Et un vieil ami journaliste de s’interposer aussitôt, histoire de calmer les esprits. Mais j’avais eu le temps de répliquer faisant remarquer à mon interlocuteur qu’à Kigali, les choses se passaient sans heurts. « Allez-vous protester contre le fait qu’après avoir joyeusement partagé un plat de maïs, Kagame, Rucagu, Bazivamo, Mukezamfura, Gatsinzi(j’aurais pu en citer davantage), soient assis côte à côte pour commémorer le génocide de 1994 ?». Je n’ai pas eu de réponse à ma question. Nous nous sommes donc séparés sur un score nul ! 
 
De quel crédit pourrait-on jouir quand, concomitamment, on prétend sceller la « réconciliation » à Kigali tout en semant la zizanie et la discorde dans les rangs de la diaspora rwandaise disséminée en Afrique, en Europe et en Amérique ?  
 
Par quelle magie le Gouvernement FPR se consacrerait-il à l’unité tout en poussant ses ambassadeurs à entretenir ou à alimenter la division ? Serait-ce la fameuse vieille devise du « diviser pour régner » ? La diaspora rwandaise devrait pouvoir compter, dans pareilles circonstances, sur ses propres unificateurs. 
 
Allons-nous ériger au Rwanda un Hutuland et un Tutsiland et dresser un mur de fer entre les deux composantes d’une même Nation fondée sur le même patrimoine linguistique et culturel ? Comment arriver à distinguer ces « homelands » respectifs quand ils n’existent que dans l’imagination florissante et débordante de certains esprits diversement qualifiables?  
 
Quand nous n’agissons pas en Caen, nous imitons Ponce Pilate ! 
 
Face au drame national, les Rwandais savent se défiler. Avec une facilité désarmante, nous nous prêtons trop souvent au jeu de la malice qui frise légèreté et irresponsabilité. 
 
Le régime de Juvénal Habyarimana ayant été dominé par une clique originaire du Nord, les Bakiga seraient donc responsables de toute la tragédie et devraient, seuls, et en tant que tels, en supporter toutes les conséquences ! C’est ce que tente d’accréditer dans l’opinion certains compatriotes selon lesquels, les autres Hutu n’auraient rien à se reprocher. 
 
Les rebelles Tutsi du FPR ayant attaqué le pays en octobre 1990 et très probablement exécuté l’attentat du 06/04/1994, ils doivent assumer tout ce qui a suivi, estiment les autres, dans une ultime tentative de disculper les Gouvernements Hutu de leurs écrasantes responsabilités. 
 
Le Rwanda ayant été colonisé par la Belgique dont l’influence se fera, peu à peu, supplanter par celle de la France, les Rwandais n’y seraient pour rien, ce sont les blancs qui ont tout fomenté ! N’oublions pas ceux qui réduisent ce drame à un coup monté par la domination anglo-saxonne. 
 
Dans une telle perspective, tous seraient « innocents » et personne ne serait finalement « coupable ».  
 
« Innocentes » ces autorités nationales, préfectorales, communales et autres hommes et femmes des médias qui, dans le but d’optimaliser le « travail », auront massivement mobilisé la population en l’incitant à commettre des crimes. 
 
« Inoffensifs » ces militaires et ces gendarmes qui, au lieu de repousser l’armée d’en face, préférèrent participer à la « solution finale » quand ils n’y furent pas plus ou moins contraints.  
 
« Enfants de chœur » ces rebelles du FPR qui, pour accélérer leur marche vers la victoire, et, dans une volonté freinée de domination, n’hésitèrent pas à mitrailler et à bombarder des camps où se concentraient des milliers de civils sans armes. 
 
Seule serait finalement responsable cette Communauté internationale dont, jusqu’au bout, les deux belligérants se disputeront les faveurs. En tête de peloton et particulièrement coupable, cette « méchante » France qui, en pleine guerre et alors que le génocide est presque consommé, conçut et monta une mission militaro humanitaire, la fameuse opération « Turquoise » qui aurait pu empêcher et qui, en tout cas, gêna ou retarda la victoire des ex-rebelles ! 
 
C’est pourquoi face à tant de victimes, il y a en définitive, ce qui est paradoxal, si peu de regrets. Kofi Annan pour l’ONU, Madeleine Albright et Bill Clinton pour les Etats-Unis, Louis Michel et Guy Verhofstadt pour la Belgique… Reste cette France si « fière » à laquelle Kagame reprocha vivement sa véhémence.  
 
Pour le reste et c’est pour moi l’essentiel, on attend toujours le repentir des deux principaux belligérants. Coté des « vaincus », l’ex-Premier Ministre Jean Kambanda, jugé et condamné par le TPIR, aurait exprimé ses regrets avant de se raviser, arguant que ceux-ci lui auraient été extorqués dans des conditions « illégales » et par des méthodes contestables. Côté des « vainqueurs » par contre, aucun repentir de la part du FPR et de son Chef qui se posent plutôt en victimes et revendiquent avec arrogance d’avoir arrêté le génocide. Ce qui, au regard de la réalité, semble absolument surréaliste. 
 
Ca doit se savoir ! 
 
J’ai remarqué tant à Woluwé Saint Pierre qu’au Palais de justice, des enfants de 12 ans ou parfois moins. Des jeunes de 15 à 25 ans ou plus, visages perplexes reflétant une incompréhension au bord de la révolte. Je les ai observés et cela m’a donné à réfléchir.  
 
Quel héritage politique, dans les conditions actuelles, entendrions-nous léguer à ces jeunes générations et à celles de demain ? Comment peut-on persévérer dans ces politiques irresponsables et criminelles qui figent ou poussent des personnes voire des pans entiers de la société dans des positions dangereuses ? De manière diverse, bien que parfois maladroitement, les Rwandais, toutes catégories confondues, réclament de plus en plus un espace de dialogue. C’est qu’ils se sentent à l’étroit dans ces catégories imposées et convenues sans que personne n’ait cru nécessaire de recueillir leur avis. Ils étouffent sous cette chape de plomb sous laquelle ploie un peuple privé de parole et de liberté. Ils aspirent à la discussion et au débat. Ils veulent savoir et comprendre ce qui leur est arrivé.  
 
Puis-je réitérer une seule proposition au Président de la République ? Je pense qu’il est temps d’ouvrir les yeux et les oreilles afin d’entendre la clameur du peuple. Ce peuple tant manipulé, brisé et meurtri et sur lequel une classe politique irresponsable tente aujourd’hui de se décharger notamment à travers les « gacaca », cet instrument au service de l’Etat FPR par lequel il croit, impunément, imposer une justice à sens unique. Ce peuple veut désormais vivre et vivre libre.  
 
Je suggère au Président qui, le temps d’une campagne électorale, assimila le Rwanda à sa propre maison, d’en concéder à son peuple au moins un compartiment dans lequel celui-ci pourrait se retrouver et se réconcilier avec lui-même et avec sa tragique histoire.  
 
Avec mes amis du Partenariat-Intwari, j’ai constamment plaidé pour des solutions pacifiques au conflit intra rwandais dont les répercussions régionales ont déjà coûté plusieurs millions de vies humaines tant au Rwanda qu’en République démocratique du Congo. Tout en restant attaché au règlement pacifique des conflits, je tiens aujourd’hui à dire à Paul Kagame que s’il devrait persister dans son attitude méprisante et autiste par rapport aux doléances de son peuple, celui-ci n’aurait alors d’autre choix que d’investir toute la maison au lieu de se contenter d’un simple compartiment.  
 
Car en toute honnêteté, 
 
Si exiger que la lumière soit faite sur l’attentat du 06/04/1994 ; 
 
Si s’interroger à haute voix sur les auteurs de cet attentat en leur déniant toute prétention de réconcilier le peuple rwandais ; 
 
Si se remémorer cet attentat comme l’événement qui fit basculer le Rwanda et la région des Grands Lacs dans une tragédie indicible ; 
 
Si penser que la mémoire des victimes Tutsi du génocide ne peut exclure celle de leurs compatriotes Hutu broyés par la même machine à tuer ainsi que les milliers de Hutu innocents victimes des massacres encore non qualifiés de l’ex-rébellion du FPR ; 
 
Si revenir sur les massacres perpétrés contre les réfugiés rwandais dont des femmes et des enfants en ex-Zaïre, Hutu dans leur majorité, et exiger que justice soit rendue ; 
 
Si estimer que dans la tragédie rwandaise et régionale les responsabilités sont largement partagées ; 
 
Si refuser de céder au simplisme criminel qui tente cyniquement d’enfermer le peuple rwandais en deux camps absolument inconciliables à savoir celui des méchants(Hutu) et celui des bons(Tutsi) ; 
 
Si rejeter fermement ce schéma grotesque qui voudrait que seuls les Hutu qui acceptent de faire allégeance au FPR obtiennent la grâce d’être blanchis quand ceux qui rompent avec lui ou qui refusent d’y adhérer sont automatiquement assimilés aux « interahamwe » et aux « génocidaires » ; 
 
Si considérer que le Général Major Paul Kagame est un autocrate dangereux et soupçonné de pires crimes de guerre ; 
 
Si contester un ordre établi car injuste et inique ; 
 
Si sans distinction, tous ceux et celles qui osent bousculer ces schémas convenus doivent être inculpés de négationnisme ou de révisionnisme du génocide de 1994, alors je devrais l’être et j’assumerai. 
 
J’assume totalement mon geste que je dédie à la mémoire de tous les innocents, de quelque bord qu’ils soient qui, sans haine ni rancune, ont péri injustement de la folie meurtrière de leurs semblables. Une folie encouragée et encadrée par un Etat indigne de ce nom, et par des belligérants qui tous, dans leurs choix politiques, tactiques et stratégiques, auront dramatiquement dépassé les bornes. Une folie face à laquelle, lâche et démissionnaire, cette même Communauté internationale semble aujourd’hui chercher à imposer aux Rwandais la dictature des vainqueurs, feignant d’ignorer qu’aucun armistice crédible ne fut signé dans la guerre du Rwanda.  
 
Je dédie ce geste à tous ceux et celles qui, parmi nos concitoyens ou parmi les amis sincères du Rwanda, se battent pour l’émergence dans ce pays dévasté, d’une fraternité nouvelle, une société plus juste et plus tolérante. Je pense particulièrement ici au Col Luc Marchal dont la présence à la cérémonie du 06/04 aura suscité tant de réactions de condamnation dans les médias. Cet homme est l’une des personnalités victimes de leur obstination à exiger l’éclatement de toute la vérité au sujet du génocide de 1994. Plaise au ciel que le débat belgo belge sur ce génocide ne compromette définitivement l’avènement de la vérité!  
 
Ce geste, je le dédie à ces millions de rwandaises et de rwandais qui, nés de mariages entre Hutu et Tutsi, ne savent plus à quels saints se vouer dans cette histoire de fous dont nous semblons tous des otages. 
 
Je le dédie à nos compatriotes Batwa, eux aussi frappés de plein fouet par la tragédie nationale mais dont la faiblesse numérique et peu d’ambitions politiques consacrent l’isolement voire l’exclusion de la société.  
 
J’en appelle enfin à la conscience de tous pour qu’on se garde de politiser les souffrances indescriptibles subies ou infligées par nos concitoyens. Malgré la guerre, le génocide et tous les autres crimes abominables qui l’ont accompagné, les Rwandais sont condamnés à vivre ensemble, pour le meilleur et pour le pire. N’en déplaise à ceux qui, sans doute dans une tentative d’échapper à ce dilemme insoutenable consécutif à l’innommable, prétendent se débarrasser de leur terre natale par des procédés les uns plus ridicules que les autres.  
 
Entre temps, sur les collines du Rwanda, les humbles paysans de notre pays nous donnent une cinglante leçon de vie, marquée de courage, de patience et de patriotisme. Ces veuves et ces orphelins qui, démunis, trouvent encore des ressources de discuter de l’organisation de leur vie au village et de l’avenir de leurs enfants. Ces jeunes, désoeuvrés et sans la moindre certitude pour leur avenir qui, envers et contre tout, persévèrent en espérant des lendemains qui chantent. Ces vieilles personnes complètement abandonnées qui, dans un élan de sagesse, s’efforcent de laisser aux jeunes générations une image moins pessimiste de la vie. 
 
Mais que se passe-t-il donc dans la classe politique rwandaise et chez nos chères élites? Que concocte-t-on au sein de la société civile rwandaise? Devrait-on se réjouir de ce que le corps militaire, l’administration politique et le monde universitaire soient ni plus ni moins que des foules organisées ? Peut-on s’accommoder de partis politiques irresponsables qui ne feraient que rivaliser de zèle clientéliste auprès du parti Etat ? Que faire en face d’une certaine opposition qui, sans préciser ses objectifs et sans présenter la moindre alternative au régime en place, s’accroche au futile exercice de la dénonciation, allant jusqu’à user de l’injure et de l’invective moins à l’endroit de ses adversaires naturels que contre d’autres opposants traités de « traîtres » ? 
 
Je m’incline respectueusement, encore une fois, en mémoire de toutes les victimes innocentes de la tragédie rwandaise et régionale. Et j’invite tous mes compatriotes à prendre garde de ne pas succomber à la dangereuse tentation du repli communautariste voire nationaliste afin qu’ensemble, nous reconstruisions une Nation pacifique et prospère, et qu’au-delà, nous puissions contribuer, de façon déterminante, au redressement de l’Afrique. 
 
Puissions-nous, dans les jours, les mois et les années qui viennent, nous unir davantage pour un Hommage authentiquement national qui soit à la hauteur de l'honneur, de la dignité et de la reconnaissance que nous devons à toutes les victimes innocentes. 
 
Déo Mushayidi 
08/04/2006 
 
 
 
 
KUKI NAGIYE KWIBUKA UWA 06 MATA? 
 
 
Kubera ko nzirikana ukuntu itariki ya 06 mata 1994 idateze kuzibagirana bibaho mu mateka ya politiki y’u Rwanda ; 
 
Kubera ko nemera ndashidikanya ko igikorwa cy’ububisha cyo kuwa 06/04/1994, mu guhitana ba Perezida Yuvenali Habyarimana w’u Rwanda na mugenzi we w’u Burundi Sipiriyani Ntaryamira kitaretse n’abandi bose bari kumwe mu ndege, cyakomye imbarutso y’amahano yateje impinduka mu buzima bwanjye bwite no mu bw’abandi bantu benshi babarirwa mu ma miliyoni haba mu Rwanda cyangwa mu karere ndetse no ku isi hose ; 
 
Nubwo namagana bidasubirwaho umugambi wose waba ugamije gusobanura cyangwa koroshya, mu buryo ubwo ari bwo bwose, itsembabatutsi mu Rwanda, « umuti » wari watangajwe, ukamamazwa mu binyamakuru ndetse bamwe mu bategetsi ba Leta bakawogezanya ishema ryinshi bakagera n’aho bawita igikorwa kigaragaza gukunda igihugu ; 
 
Nyamara ndahamya, mu mutimanama wanjye, ko byaba ari ubuhemu n’akarengane, kwirengagiza cyangwa gupfobya, mu buryo ubwo ari bwo bwose, abahutu b’inzirakarengane na bo batikijwe na ya migirigiri y’abicanyi yari ishinzwe « akazi » ko gukiza u Rwanda abanzi n’ibyitso byabo nk’uko bitaga abatutsi muri rusange n’abahutu batavugaga rumwe n’ubutegetsi bw’icyo gihe cyangwa se bafatwaga gutyo. 
 
Ku mugoroba wo kuwa 07 mata 2006 nagiye mu muhango wo kwibuka itsembabatutsi wari wateguwe na Ibuka kuri « Palais de justice » i Buruseli. Nahamaze igice cy’isaha gusa, igihe cyo gutega amatwi abantu babiri bavuze amagambo yarangwaga n’agahinda n’igishyika cyinshi bijyanye n’uwo munsi, hagati y’ama « bougies » menshi cyane y’abarokotse bari baje ari benshi muri uwo muhango nk’uko bisanzwe bigenda buri mwaka kuri iyo tariki n’aho hantu. 
 
Muri icyo gice cy’isaha ariko, nasagariwe n’umukozi wa Ambasade y’u Rwanda mu Bubiligi wagaragazaga ko yarakajwe cyane no kuba kuwa 06/04/2006 nari nagiye mu muhango wabereye mu bwitonzi n’umutuzo, imbere y’urwibutso rwa genocide rwandais rwubatswe muri Komine ya Woluwe Saint-Pierre, wari ugamije kwibuka inzirakarengane zose zatikijwe kuva kuwa 06/04/1994 ukaba wari wateguwe n’abanyarwanda biganjemo abahutu bibumbiye mu mashyirahamwe COSAR na CLIR. 
 
Maze nyakunsagarira wavuganaga umujinya mwinshi ati : « Ni gute ushobora gutinyuka ukaza hano kwibuka genocide y’abatutsi n’ukuntu ejo wari wagiye Woluwe Saint-Pierre kwifatanya n’abahutu ? Nuko umunyamakuru w’inshuti yanjye twari kumwe aba atwitambitse hagati adusaba kugabanya amashagaga. Ariko nari narangije gusubiza nyakumbaza mwereka ko i Kigali ibintu nk’ibyo bikorwa nta kibazo kihabaye. Nti « Ese ubu muzigaragambya murwanye ukuntu Kagame, Rucagu, Bazivamo, Mukezamfura, Gatsinzi(nashoboraga no kongeraho abandi), nyuma yo gusangira ibigori, bajyana kwibuka genocide yo muri 1994 ? ». Nta gisubizo nabonye ku kibazo cyanjye. Twatandukanye rero ari ubusa ku busa ! 
 
Rubanda yakugirira ikihe cyizere mu gihe wemeza ko uharanira ubwiyunge mu banyarwanda baba mu Rwanda kandi ukagaruka ugakwiza amazimwe n’amacakubiri mu banyarwanda bo hanze, haba muri Afrika, mu Burayi no muri Amerika ? 
 
Ni ubuhe bufindo FPR yaba ikoresha mu guharanira ubumwe mu gihe igaruka igakoresha ba ambasaderi bayo kubiba amacakubiri ? Yaba se ari ya ntego ya « mbateranye nkunde mbategeke » ? Bibaye ari ibyo, n’abanyarwanda bo hanze bagombye kwisunga ababo bunzi.  
 
Ubu se tugiye guca u Rwanda mo kabiri, igipande cy’abahutu n’ikindi cy’abatutsi hanyuma twubake n’urukuta rw’umutamenwa rutandukanya ibipande byombi kandi bisangiye umurage umwe w’ururimi n’umuco? Ibyo bipande twazajya tumenya tubitandukanya dute ko mu by’ukuri nta bibaho usibye gusa muri bamwe barangwa n’inganzo ntindi kandi zinyuranye? 
 
Iyo tutitwaye nka Gahini, twigana Ponsiyo Pilato! 
Imbere y’amahano yadusenyeye igihugu, abanyarwanda bakunze kurangwa no kwigira nyoni nyinshi. Usanga bitworoheye cyane gukoresha amayeri n’uburyarya birangwa no gukina mu bikomeye no kudaha inshingano zacu agaciro zikwiye. 
 
Kubera ko ubutegetsi bwa Yuvenali Habyarimana bwari bushingiye ku gatsiko k’abantu baturukaga mu majyaruguru y’u Rwanda, abakiga bagombye kuba ari bo babazwa iby’amarorerwa yose kandi na none bakaba ari na bo bonyine bahamwa n’ingaruka zayo! 
 
Ibyo ni byo bamwe mu bavandimwe bacu b’abanyarwanda bagerageza gukwiza hose, basa n’abasobanura ko abandi bahutu nta cyo bagombye kubazwa.  
 
Kuba inyeshyamba z’abatutsi zarateye igihugu mu kwakira 1990 kandi bikaba bishoboka cyane ko ari na zo zasohoje umugambi mubisha kuwa 06/04/1994, ni zo zagombye kubazwa ibyakurikiyeho byose! Ibyo bikavugwa n’abandi mu rwego rwo kugerageza gukingira ikibaba za Leta mputu ku ruhare rwazo ruremereye zagize mu mahano yo mu Rwanda.  
 
Kubera ko u Rwanda rwakoronijwe n’Ububiligi n’ubwo bwagiye busimburwa n’Ubufaransa, byose byabazwa abazungu kuko ari bo babikoze! Hakaba rero n’abemeza ko twazize umutego watezwe na ba gashakabuhake b’abongereza bafatanije n’abanyamerika. 
 
Ukurikije ibyo, bose baba ari “abere” bityo rero hakaba hatagombye kubaho umuntu n’umwe ukurikiranwaho icyaha! 
 
Babaye “abere” ba bategetsi bose bo ku nzego z’Igihugu, iza Perefegitura, Komini n’izindi zose kimwe n’abandi nka ba bagabo n’abagore bo mu itangazamakuru batahwemye guhamagarira abaturage “umurimo” babashishikariza ubwicanyi! 
 
Bazabe “abere” ba basirikare n’abajandarume bahisemo gufatanya n’abandi “gukora” aho guhangana n’umwanzi barwanaga! 
 
Bazabe barabaye “abana b’umutima” za nyeshyamba za FPR zahisemo “kusonga mbele” zigamije intsinzi ya gisirikare maze mu irari ryazo rikabije ryo gutegeka, ntizitinye gusuka ibisasu bikomeye ku nkambi zabaga zisendereye ibihumbi n’ibihumbi by’abaturage batagira intwaro! 
 
Mbese ubwo nyirabayazana yaba Umuryango mpuzamahanga dore ko impande zombi nk’uko zari zihanganye zitigeze zihwema na gato kurushanwa amacenga zirwanira icyizere cy’ayo mahanga. Ku isonga rero hakaba “ubutindi” bw’Ubufaransa bwahengereye urugamba rugeze mu mahina kandi genocide iri hafi kurangira bukiha kwiterera mu bitabureba bwitwaje icyiswe “opération Turquoise” yashoboraga kuburizamo, kubangamira cyangwa se igakerereza intsinzi y’inyeshyamba za FPR nk’uko byagenze!  
 
Ni yo mpamvu biteye impungenge ukuntu imbere y’inzirakarengane zitabarika, abagaragaza “kwicuza” imyitwarire yabo muri biriya bihe bakomeje kuba mbarwa. Na none habayeho Kofi Annan wasabye imbabazi mu kimbo cya Loni(ONU), hataho Madeleine Albright na Bill Clinton mu izina rya Leta zunze ubumwe za Amerika, haza ndetse na Louis Michel na Guy Verhofstadt mu izina ry’Ububiligi… Hakaba rero hasigaye bwa Bufaransa “bwirata” nk’uko Kagame yabwiyamye.  
 
Nyamara ariko, kandi jye mbona ari byo byihutirwa, turacyategereje ko za mpande zombi zari zihanganye zakwicuza zigasaba imbabazi. Ku ruhande rw’”abatsinzwe”, Kambanda Yohani wahoze ari Minisitiri w’intebe wa Guverinoma y’abatabazi, akaba yarakatiwe n’urukiko mpuzamahanga ku Rwanda rukorera Arusha muri Tanzaniya, yaba yarigeze “kwicuza” ariko ngo yaje kwisubiraho avuga ko ibyo yari yemeye yari yabihatiwe kandi ngo hakoreshejwe uburyo bunyuranye n’amategeko. Naho ku ruhande rw’”abatsinze”, nta kwicuza na mba FPR n’umukuru wayo Pawulo Kagame bari bagaragaza, dore ko ahubwo bahora bigamba bakivuga imyato ngo bahagaritse genocide. Nyamara washyira mu gaciro, ugasanga bitangaje kandi nta shingiro bifite ahubwo ari agashinyaguro. 
 
Bigombe bimenyekane! 
Haba Woluwe Saint-Pierre(06/04/06), haba no kuri Palais de justice(07/04/06), nahabonye abana bafite imyaka nka 12 cyangwa ndetse munsi yayo. Mpabona urubyiruko rw’abasore n’inkumi bari hagati y’imyaka 15 na 25 cyangwa se irengaho. Mu maso yabo harangwaga ubwijime no kudasobanukirwa kandi ukabona basa n’abari hafi kwigaragambya. Narabitegereje bituma nibaza byinshi. 
 
Muri ibi bihe bikomeye turimo, ni uwuhe murage wa politiki tuzasigira urwo rubyiruko rw’ubu n’urw’ejo hazaza ? Mbese ni kuki twakomeza za politiki mbisha zishingiye ku kubiba amacakubiri mu banyarwanda, bamwe ndetse tukabaha akato tugamije kubavutsa amahirwe yo kujya inama n’abandi ngo ejo batavaho bahindura imyumvire yabo ? Mu buryo bunyuranye, n’ubwo rimwe na rimwe hari abatandukira, muri rusange abanyarwanda bo mu ngeri zose bahagurukiye gusaba urubuga rw’ibiganiro byaguye bakunze kwita « rukokoma ». Barabiterwa ahanini no kubura ubwisanzure kubera ukuntu babayeho, n’uburyo bategetswe batagishijwe inama. Barabiterwa no kubura ubuhumekero kubera ukuntu batsikamiwe n’ubutegetsi bw’igitugu bubanigana ijambo bukababuza kwishyira bakizana. Barifuza gusangira ijambo no kujya impaka, bagashaka kumenya no gusobanukirwa amahano bahuye na yo. 
 
Hari inama imwe nifuzaga kugira Perezida wa Repubulika. Ndatekereza ko igihe cyari kigeze ngo afungure amaso n’amatwi maze yiyumvire isahinda ya rubanda. Iyo rubanda yakomeje kugirwa igikoresho, bakayigaraguza agati, ari ko bayitikiza uko bashatse n’igihe bashakiye, none abanyapolitiki badashyira mu gaciro bakaba bayisiganya bitwaje za gacaca, igikoresho cya Leta ya FPR yibwira ko izakomeza, nta shiti, guca imanza zibogamye kandi zibasira uruhande rumwe rw’abanyarwanda. Iyo rubanda yarambiwe agasuzuguro ikaba ishaka kubaho mu mutuzo yishyira ikizana.  
 
Ndagira inama Perezida watinyutse, mu gihe yiyamazaga muri 2003, kugereranya u Rwanda n’inzu yiyubakiye, nkaba namusaba kureba uko yafatamo nibura icyumba kimwe akagiha rubanda kugira ngo abaturage babone urubuga rwo kwicaramo, gucoceramo ibibazo no kubishakira ibisubizo, bityo bafumbire ubwiyunge buhamye kandi burambye nyuma y’amarorerwa yaranze amateka y’igihugu.  
 
Mfatanije na bagenzi banjye muri Partenariat-Intwari, twaharaniye iteka ko ubushyamirane burangwa mu banyarwanda bukaba bwaradukiriye n’abaturanyi nka Kongo bwakemurwa mu nzira z’amahoro. Nubwo nkomeje kwemera inzira z’imishyikirano mu gucyemura amakimbirane, ndifuza kumenyesha Pawulo Kagame ko mu gihe yaba akomeje izima rye rirangwa n’agasuzuguro ndetse no kwirengagiza ibyifuzo bya rubanda, nta kundi byagenda uretse ko aho kumusaba icyumba, iyo rubanda izahagurukira rimwe ikigarurira « inzu » yose.  
 
Kubera ko mu by’ukuri : 
 
Niba guharanira ko ukuri ku ihanurwa ry’indege ryo kuwa 06/04/1994 gushyirwa ahabona; 
 
Niba gutinyuka kwibaza ku mugaragaro abakoze icyo gikorwa cy’ububisha badakwiye guhirahira ngo bibwire ko bashobora kunga abanyarwanda; 
 
Niba kwibuka ubwo bubisha nk’igikorwa cyaroshye igihugu n’akarere kose mu marorerwa atagira urugero; 
 
Niba kwiyumvisha ko kwibuka no guha icyubahiro inzirakarengane z’abatutsi zazize genocide bitagombye kwibagiza abavandimwe babo b’abahutu batikiriye hamwe kimwe n’ibihumbi by’abahutu bazize ubwicanyi butari bwahabwa inyito bwakozwe na FPR; 
 
Niba gushyira mu majwi no gusaba ubutabera ku itikizwa ry’impunzi z’abanyarwanda zabaga muri Kongo barimo abagore n’abana kandi bakaba bari biganje mo abahutu; 
 
Niba guhamya ko impande zinyuranye zagiye zigira uruhare rutandukanye mu mahano yoretse u Rwanda n’akarere; 
 
Niba kubangamira umugambi mubisha wo kurema mu banyarwanda ibipande bibiri bizahora bihanganye ubuziraherezo, maze “ababi” bakaba abahutu naho ”abeza” bakaba abatutsi; 
 
Niba kwerura ukarwanya uwo mupango w’amacakubiri wifuza ko abahutu bemeye kuyoboka FPR bahindurwa “abere” naho abayivuyemo cyangwa abanze kuyiyoboka bagahindurwa “interahamwe” cyangwa se “abajenosideri”(génocidaires); 
 
Niba gufata Géneral Major Pawulo Kagame nk’umunyagitugu ukoresha iterabwoba kandi ucyekwaho ibyaha bikomeye by’intambara; 
 
Niba kwamagana ubutegetsi buriho kubera ko burenganya kandi bugahemuka;  
 
Niba buri muntu wese utinyutse kunenga no kurwanya ubwo buryo bwose budahwitse agomba kuregwa “guhakana”(nier) no “guhindura”(réviser) génocide yo muri 1994, ubwo nanjye nagombye gukurikiranwa kandi mbaye mbyemeye hakiri kare. 
 
Igikorwa cyanjye ndakiyemeje kandi ngituye inzirakarengane zose aho ziva zikagera, zatashye nta rwango nta n’inzigo ku mutima, zikaba zarazize ubugome n’ubwicanyi butagira uko buvugwa bw’abavandimwe babo bari basangiye igihugu. Ubugome n’ubwicanyi byatewe inkunga kandi bikayoborwa n’ingirwa leta kimwe n’impande zombi zarwanaga, buri rwose mu ngamba zarwo rukaba rwaragiye rufata ibyemezo byaje gutuma n'amazi arenga inkombe. Ubugome n’ubwicanyi bwareberewe n’Umuryango mpuzamahanga wahabaye ikigwari none ukaba usa n’ugerageza gutsindira abanyarwanda ubutegetsi bw’igitugu n’iterabwoba by’abatsinze, wiyibagije ko nta masezerano nyakuri yo kurangiza intambara yigeze asinywa hagati y’ibipande byombi by’ingabo. 
 
Icyo gikorwa cyanjye ngituye abanyarwanda bose n’nshuti z’u Rwanda zitarangwaho uburyarya, baharanira ko mu Rwanda rworetswe n’amahano, hagaruka ubuvandimwe hagati y’abarutuye, igihugu kikarangwa n’ubutabera nyabwo no kwihanganirana. 
 
Aha ndashaka kuvuga cyane cyane nka Colonel Luc Marchal(yayoboraga umutwe w’abasirikare b’ababiligi muri Minuar) umaze iminsi atotezwa mu binyamakuru azira ko yagaragaye mu muhango wo kwibuka wabaye kuwa 06/04/2006. Uwo mugabo ari mu bantu bazira ko biyemeje kurwana inkundura bagamije ko ukuri kose kuri genocide yo muri 1994 kwashyirwa ahagaragara. Imana iratube hafi kugira ngo impaka mbirigi ku kibazo cy’u Rwanda zitavaho zituvutsa burundu kumenya ukuri dukeneye.  
 
Icyo gikorwa ngituye za miliyoni z’abanyarwanda n’abanyarwandakazi bakomoka ku mirongoranire hagati y’amoko yombi y’abahutu n’abatutsi, ubu bakaba barabuze amajyo kubera ukuntu ubushyamirane bw’ayo moko busa n’ibisazi bukaba bwaratwokamye ku buryo twahindutse nk’ingwate. 
 
Icyo gikorwa kandi ngituye n’abavandimwe bacu b’abatwa, kuko na bo amahano yo mu Rwanda yabasigiye ibisare nubwo kuba ari bake cyane kandi bakaba batagaragaza kenshi inyota y’ubutegetsi bituma babaho nk’abahawe akato mu gihugu. 
 
Nsabye buri wese n’umutimanama we ngo twirinde gukoresha agahinda n’ibyago by’abavandimwe nk’iturufu ya politiki. Nubwo habaye intambara, itsembabwoko n’andi marorerwa ateye ubwoba yariherekeje, nta kundi byagenda abanyarwanda bagomba kubana bagasangira akabisi n’agahiye. Kabone n’aho bamwe, mu kugerageza kwivana mu mutego w’ayo mahano yose, bagerageza kwitandukanya n’igihugu cyabo bakoresheje uburyo bunyuranye ariko bwose budahwitse.  
 
Hagati aho, ku misozi babaho yo mu Rwanda, abahinzi n’aborozi bo mu gihugu cyacu ntibahwema kuduha isomo ry’ubuzima, rirangwa n’ubutwari, ubwihangane n’urukundo rw’igihugu. Abo bapfakazi n’imfubyi basigaye buri buri ariko bakabona intege zo kujya impaka mu rwego rw’imibereho y’abana babo. Urwo rubyiruko ruzonzwe n’ubushomeri kandi rukaba rutabona neza ejo hazaza uko hazaba hifashe ariko rugakomeza umurego rwizeye ko ibyiza biri imbere. Abo basaza n’abakecuru babaye impabe nyamara mu bwitonzi n’ubushishozi bidasanzwe, bakirinda gusigira abato umurage mubi wo kwiheba mu buzima. 
 
Ariko se byifashe bite mu banyapolitiki b’abanyarwanda cyangwa mu ntiti zacu? Baraduteganyiriza iki mu mashyirahamwe anyuranye bakunze kwita société civile? Ubu se hari uwakwishimira kubona igisirikare, ubutegetsi bwa politiki na za kaminuza byarahindutse nk’ibivunge? Hari uwakwizera amashyaka adashyira mu gaciro ahubwo akaba arushanwa gutera ivi imbere ya Cyama ihatse Leta, iryo bakavuze bakarihakishwa? Tugire dute imbere y’imyitwarire ya bamwe mu batavuga rumwe na Guverinoma ya FPR, ntibagaragaze neza intego bafite, ahubwo bagahora banenganenga baterekana igishya bazanye, ndetse rimwe na rimwe bakanakoresha ibitutsi n’imvugo nyandagazi byibasira bagenzi babo bita “abagambanyi” kurusha abo bagahanganye.  
 
Mu cyubahiro cyinshi, nongeye kunamira inzirakarengane zose zazize amahano yoretse u Rwanda n’akarere. Kandi nsabye abanyarwanda bose dusangiye igihugu ngo bitonde bo kugwa mu mutego w’ubwironde ubwo ari bwo bwose, maze twisanire igihugu tukigaruremo amahoro n’uburumbuke ndetse kizanagire uruhare rugaragara mu kuzahura no guteza Afrika imbere. 
 
Ndifuza ko mu minsi, amezi n’imyaka biri imbere, twazarushaho kwifatanya maze tugaha Icyubahiro gishyitse kandi koko mu rwego rw’igihugu cyose, kijyanye n’agaciro, urukundo n’ishimwe bikwiye inzirakarengane zose.  
 
Déo Mushayidi 
08/04/2006 
 

(c) Déogratias Mushayidi - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 16.05.2006
- Déjà 5233 visites sur ce site!